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Le livre de la Haute Tinée :
LES COEURS PURS
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Cette page donne des compléments d'information sur le patrimoine de la Haute Tinée évoqué dans la novella
commise par le romancier Christian MARIA.


Les coeurs purs redonne chair à un couple de stéphanois qui s'est passionnément aimé. Le roman qui plonge dans les moeurs des Alpes méridionales
au XVIIe siècle et dans la vie de des familles aristocratiques.





Saint-Etienne-de-Tinée
Saint-Etienne-de-Tinée


Le livre de la Haute Tinée

En quatrième de couverture :

Anne-Marie Isoardi et Jean Emeric ont vécu au XVIIe siècle à Saint-Etienne-de-Tinée, grosse bourgade agricole des Alpes méridionales. Leurs cœurs ont battu au rythme d’un amour né dans la tendresse de l’enfance, mais des atteintes imprévues ont bouleversé leurs âmes et chamboulé leurs vies. C’est dans l’intimité de leurs pensées et dans l’histoire du sulfureux Jules Achiardi de l’Alp que cette novella vous propose de plonger.


LA HAUTE  VALLEE DE LA TINEE :

La vallée de la Tinée dans le département des Alpes-Maritimes se partage entre sa partie sud aux paysages méditerranéens et sa partie nord aux paysages de haute montagne alpine. Cette vallée où les traditions pastorales sont anciennes présente de vastes pâturages d'estive. En hiver, certains pâturages sont le terrain de jeu pour les amateurs de sports d'hiver. La vallée compte d'ailleurs  plusieurs stations de sport d'hiver : Auron, Saint-Etienne-de-Tinée, La Colmiane, IIsola 2000 et  Saint-Dalmas-le-Selvage.
La vallée de la Tinée offre un patrimoine d'art sacré et civil qui s'étend de l'époque médiévale au XXe siècle.

La Haute Tinée
vue de la haute vallée de la Tinée avec la station d'Auron
LA MAISON LAUGIER  à Saint-Etienne-de-Tinée :

La Maison Laugier, sise 39 rue Longue à Saint-Étienne-de-Tinée, aurait été construite à la fin du XVIe siècle par la famille de Fabrice Fabri. La façade présente le blason de la famille Fabri ainsi que des figures grotesques : des têtes grimaçantes tirant de grosses langues. Le bâtiment a été acheté par Anne-Marie Isoardi sur ses fonds propres pour installer le couvent des Sœurs Tertiaires de Sainte-Thérèse qui y ont vécu jusqu’en 1755.


Palais Fabrifenêtre
façade de la Maison Laugier
LE COUVENT DES TRINITAIRES à Saint-Etienne-de-Tinée :

Les Trinitaires : l’Ordre de la Très Sainte Trinité a été fondé par saint Jean de Matha et saint Félix de Valois en 1325. Il avait pour mission la délivrance des chrétiens tombés en esclavage. Il convient de remarquer que saint Jean de Matha, fils du seigneur de Mathos (ou Mats), était natif de Faucon situé dans la paroisse de Jausiers, relativement près de Saint-Étienne. La date de l’installation de cet ordre à Saint-Étienne demeure inconnue, mais le premier couvent, dit de Saint-Salvaire, était situé à l’intérieur du village dans la rue Longue. Ce premier bâtiment a été détruit dans l’incendie de 1594, et il faut attendre le XVIIe siècle pour qu’il soit reconstruit à son emplacement actuel.

L’Ordre de la Très Sainte Trinité a été fondé par saint Jean de Matha et saint Félix de Valois en 1325. Il avait pour mission la délivrance des chrétiens tombés en esclavage. Il convient de remarquer que saint Jean de Matha, fils du seigneur de Mathos (ou Mats), était natif de Faucon situé dans la paroisse de Jausiers, relativement près de Saint-Étienne. La date de l’installation de cet ordre à Saint-Étienne demeure inconnue, mais le premier couvent, dit de Saint-Salvaire, était situé à l’intérieur du village dans la rue Longue. Ce premier bâtiment a été détruit dans l’incendie de 1594, et il faut attendre le XVIIe siècle pour qu’il soit reconstruit à son emplacement actuel.

moine trinitaire

Couvent des Trinitaires
couvent des Tinitaire en 1897 - archives CD06

couvent des Trinitaires
collège Franco en 2022

L’Église du couvent des Trinitaires : cet édifice à nef unique, flanqué de 4 chapelles latérales, a été construit entre 1674 et 1677. Il est orné d’œuvres d’art dont on retiendra :

— un retable principal réalisé en bois de mélèze par l’ébéniste niçois François Perrier en 1737,

— un tableau de l’Immaculée Conception financé par Jules Achiardi de l’Alp en 1680,

— et un autel dédié à Notre-Dame du Bon Secours qui a été décoré, en 1685, avec une fresque représentant la bataille navale de Lépante.

Le couvent a été pillé par les troupes révolutionnaires en 1793. Les moines en ont été chassés en 1794 et les bâtiments vendus comme biens nationaux.

église des Trinitaireblason des Trinitaires
extérieur de l'église des Trinitaires
et blason des Tirnitaires
église des Trinitaires
intérieur de l'église des trinitaires à Saint-Etienne-de-Tinée

offrande de Jules Achiardi de l'Alp
tableau de l'immaculée Conception offert
en pénitence par Jules Achiardi de l'Alp

fresque de la bataille de Lépante
fresque de la batailel de Lépante dans l'église des Trinitaires

moines Trinitaires
moines trinitaires
JULES ACHIARDI DE L'ALP  :

Jules Achiardi, seigneur de l'Alp (1619- 1701), s’est marié le 31 août 1650 avec Alexandra Fabri (1625 ?-1654 ?). Il est resté sans descendance. Ce seigneur de l’Alp, selon la légende populaire et le site wikipedia.org, aurait une triste renommée : « Avant de mourir en odeur de sainteté, il fut un satyre, assez proche de Barbe-Bleue, dont la tradition rapporte qu'il enlevait et cachait les femmes qu'il convoitait. Les nouveaux propriétaires du château y ont découvert dans une oubliette des squelettes de femmes. En 1678, il avait désigné pour son « héritier » le clergé de Saint-Étienne avec pour obligation une messe quotidienne et une aumône annuelle en carême aux pauvres. Avant d'entrer dans les ordres, il avait légué à son frère Paul-Philibert la seigneurie de l'Alp. »

le château de Roya
ruines du château de Roya
broderie d'Anne-Marie Isoardi

Broderie a été réalisée vers la fin du XVII
e siècle ou au début du XVIIIe par Anne-Marie Isoardi. Mis en exergue dans le phylactère au-dessus de deux cœurs, nous lisons l’éternel regret d’Anne-Marie Isoardi : « cruelle séparation ». Elle a été réalisée après la séparation avec Jean Emeric qui a été l'amour de sa vie. (collection privée)

broderie d'Anne-Marie Isoardi

Broderie a été réalisée ou au début du XVIIIesiècle par Anne-Marie Isoardi. Nous lisons à côté des symboles de la Passion :  "Hec Requies" qui peut avoir pour sens "Il repose". Elle a pu être réalisée après le décès de Jean Emeric. (collection privée)

ETRIGE EMERIC comte de Saint-Dalmas.

"Erige Emeric, mineur à la mort de son père, en 1671, il a eu pour tuteur Erige Peyrani. En 1700, il a acheté le fief de Saint-Dalmas-le-Selvage avec le titre de comte. De son mariage en 1683 avec Anne-Françoise Ramini est né Joseph-Victor Emeric, comte de Saint-Dalmas-le-Selvage, marié en 1722 avec Marie-Madeleine Rainardi, de Belvédère. Il est mort à Saint-Étienne en 1766." (article de l'encyclopédie Wikipédia).
On lui devrait la construction de l'église  paroissiale hors du village de Saint-Dalmas-le-Selvage.


Saint Dalmas le Selvage
église paroissiale de Saint-Dalmas-le-Selvage

EUGENE ROVERY, maire de Saint-Etienne-de-Tinée.

Eugène Rovery (1829-1903) est l'auteur de la monographie Saint-Étienne-de-Tinée au XVIIe siècle – Les Trinitaires et les Sœurs Tertiaires de Sainte-Thérèse qui a servi de référence historique à la novella Les coeurs purs de Christian MARIA. Fils de Jean Érige Rovery et de Marie Anne Madeleine Miglior, il a été docteur en droit à l’âge de 25 ans, il a occupé successivement des fonctions d’avocat, de juge de paix et de notaire. Il a été élu maire de Saint-Étienne-de-Tinée de 1871 à 1878, puis de 1882 à 1900. Correspondant de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes Maritimes, fin lettré et érudit notoire, il a publié trois monographies : Le Clocher de Saint-Étienne-de-Tinée, Saint-Étienne-de-Tinée et Saint Ariey d’Auron, ainsi que le texte précédemment cité.